jeudi 17 juin 2010

COMMENT FONCTIONE LES CAURIS

C'est Dieu qui lui a donné le don. Les cauris ne suffisent pas à prédire l'avenir. Il faut avoir quelque chose en soit de profond que seul Dieu peut donner. Manifestement, l’aspect spirituel et religieux est très important pour les cauristes qui s’estiment dotés d’un pouvoir divin.

C’est le cas de MAME, Elle est wolof. Ses parents étaient jeteurs de cauris se pouvoir se transmet de generation a generation. Elle a commencé la voyance à 16 ans. Elle s’est aperçue qu’elle avait un don lorsqu’elle s’est amusée à prédire l’avenir à des amis autour d’elle.


La voyance se fait avec douze cauris au minimum. Elle n’a jamais utilisé d’autre support que les cauris (comme le sable ou le Coran). Elle les jette autant de fois qu’elle souhaite visualiser quelque chose et le plus souvent, à l’arrivée, il y a un cauri qui se détache de tous les autres et qui désigne le "client".

lorsqu’elle "voit" de mauvaises nouvelles, elle ne le dit pas directement à son interlocuteur mais lui suggère de faire des sacrifices (tuer un poulet blanc, donner quelques pièces à des jumeaux...).

MAME a aussi de nombreux contact avec des marabous pour vous aider au mieux

ORIGINAIRE DU SENEGAL NGOR




LES ORIGINES LEBOUS

Histoire

Les Lébous, comme la plupart des peuples de la Sénégambie, ont d'abord quitté la vallée du Nil en Égypte, pour arriver dans la vallée du fleuve Sénégal où s'était constitué le Tekrour. Ils y ont cohabité avec les Sérères Cubaalo, dont ils sont issus, les Peulhs, les Toucouleurs, les Mandingues et les Wolofs à l'époque de l'empire du Ghana.

Dès le XVe siècle les Lébous, appelés Barbeçin par les navigateurs portugais, sont présents sur la presqu'île du Cap-Vert. Les Lébous sont issus d'un groupe de Sereres, qui, après l'éclatement de l'empire du Djolof, considéraient qu'ils n'y étaient plus en sécurité. Pour cette raison, ils ont fui le Djolof pour s'installer au Cayor où ils ont mené une dure bataille sous l'égide de Dial Diop, contre le Damel Ndella Coumba Fall du Cayor, fondant ainsi la République léboue avec comme capitale Ndakarou, emplacement de l'actuelle ville de Dakar. Cette république était divisée en plusieurs communautés avec leurs propres assemblées communales, telles que Yoff, Ouakam, Ngor, Hann, Gueule-Tapée, Niaye Thioker, avec un partage des pouvoirs entre le Grand Serigne, chef supérieur de la Communauté (Seriñ Ndakaaru), le Parlement national et les assemblées locales (les peñc).

Ils ont été avec les Sérères de la Petite-Côte le principal frein à la traite négrière de Dakar à la Petite-Côte.

Le Royaume de Cayor, a parfois réussi à s'emparer de la presqu'île du Cap-Vert, obligeant les Lébous à s'enfuir sur la Petite-Côte et sur l'île de Gorée toute proche, où se trouvaient les signares, femmes métissées descendant des premiers mariages entre commerçants européens et femmes noires du Sénégal, souvent d'origine lébou et sérère.

C'est Matar Diop dit Eliman, un imam de Dakar du début du XIXe siècle, qui autorisa la création du cimetière de Bel-Air à Dakar en 1820 à la demande des signares de Gorée. C'est encore lui qui permit aux congrégations catholiques de prendre pied à Dakar à la demande de la signare Anna Colas Pépin, nièce de Anne Pépin résidant à Gorée. Les Diop lébous, sont à l'origine une famille Wolof, venus du nord du Cayor, la région du Ndiambour. Ce sont eux qui ont pris le commandement de l'état Léboue au XIXe siècle. Dial Diop était l'un deux. Les Diop étaient issus d'une dynastie noble du Cayor, les Dorobé.

Le chef de la communauté léboue de Dakar est le grand serigne : l'actuel est le serigne Bachir Momar Maréme. De plus l'imam ratib de la Grande Mosquée de Dakar est traditionnellement issu de la communauté léboue.

Il n'y a pas de régime de castes chez les Lébous. Les Wolofs considérent les Lébous au même niveau que les Géer représentant la catégorie sociale des nobles. On dit aussi les Lébous descendants directs des Sérères, Wolophisé.

Ethnonyme

L'origine du terme Lebou sous lequel est nommé ce peuple est très ancienne. Durant l'Égypte antique, étaient appelés Lebou, ou Libou, les peuples vivant sur le littoral de la mer Méditerranée, en particulier la région qui aller prendre le nom grec de Cyrénaïque, en Basse-Égypte, delta du Nil. Dans cette région, des peuples leucodermes (de race blanche) venus du nord cohabitaient avec des peuples négroïdes (de race noire) venus du sud, premiers occupants des lieux. Initialement les Lébous de race blanche portaient le nom de Tamhu. Ils sont arrivés sur les lieux lors de l'invasion des peuples de la mer d'origine indo-européennes, sous la XIXe dynastie égyptienne, sous le pharaon Mérenptah. Ils furent repoussés par les armées égyptiennes à l'ouest du delta (actuelle Libye qui tire son nom de ces lebou ou libou), où vivaient des Lebu de race noire, ils cohabiteront avec eux. Ces Tamhu font partie des peuplades proto-berbères. Les Lébous du Sénégal ont hérité du nom Lebou, car vivant sur le littoral de l'océan Atlantique. Dans la langue des lébous qui est le wolof, l'expression Lebu Xonk bop signifie « le lebou à la tête rouge », ce qui signale une très ancienne cohabitation des lébous du Sénégal actuel, avec des hommes de race blanche, qui remontent à l'Antiquité, car en Afrique sont nommés « tête rouge » les individus de race blanche.

Valeurs, traditions, croyances

Fresque layène dans la rue Seydina Mandione Laye à YoffLes traditions restent vives dans la communauté Lébous. Conformément a la tradition spirituelle, certaines maladies mentales continuent d'être traitées chez les Lébous par des cérémonies rituelles de guérison, telles que le Ndëp. Dans la religion traditionnel, les tuur et les rab, sont des principes importants. Ce sont soient les âmes des ancêtres (tuur), soit des forces occultes, propriétaires d'un lieu le plus souvent, mais dont personne ne connais l'histoire (rab). Pour pouvoir habiter un lieu où vit un rab il fallait des rites, et cérémonies religieuses préalables, afin d'établir une harmonie entre la communauté, et tout ces forces de la création, issu du plan Divin. Pour que cette harmonie cosmique puissent perduré, divers lieux de cultes étaient préparé a cette effet, et qui ont le nom de Xamp, dans la langue Wolof. Seul les initiés prêtres et prêtresses, avait accès aux Xamp. Les initiés, portent le nom de Saltigué. La cérémonie du Ndëp, possèdes une corporation de prêtresses spécialisés, appeler Ndëpkat, le plus souvent il s'agit de femmes. Le nom Tuur est souvent précéder de Mame qui signifie ancêtre. Mame Gana Diop ou Mame N'Diaré, ayant marqués la vie de leur communauté de leur vivants, font parties des âmes ancestrales de Yoff, a qui les yoffois adresse des prières d'hommages, en vue de leurs bienveillance. À Rufisque, Tenguedj en Wolof, Mame Couba Lamba est une ancêtre, âme protectrice de ce lieu. Seule les ancêtres méritant, ayant marqués la vie de la communauté, ayant étaient en adéquation avec les préceptes Divin, sont considérés de la sorte. Dieu, que les Lebous appellent désormais Yallah, sous l'influence de l'islam, est invoquer quotidiennement en toute situation, surtout avant chaque cérémonies religieuses traditionnelles. Chaque famille a également un animal totem, en fonction des patronymes, qui est inclus dans cette volonté d'harmonie entre l'homme et la création Divine, c'est le Totémisme de la religion africaine. Plus anciennement, les fêtes religieuses agraires, pouvait être observés, conformément au vitalisme de la spiritualité africaine, solder par des compétitions de Lutte, auquel toute la communauté venait assisté. Les cérémonies en hommage aux tuur sont appeler tuuru, elle donnent lieu a de grandes festivités, sacrifices, prières. Cette religion traditionnel wolof que les Lébous ont plus ou moins conserver, est un héritage de celles des Sereres.

D'abord de religion traditionnelle, les Lébous se sont convertis à l'islam entre le XVIIe siècle et la fin du XXe siècle. Ils y ont été convertis par les musulmans de la province du Diambour au Cayor, venus s'installer sur la presqu'île, et les Maures commerçants qui venaient à cet endroit avec leurs caravanes.

Ils adhèrent pour la plupart à la confrérie musulmane soufie layène, qui est bien implantée à Yoff – aujourd'hui une commune d'arrondissement de Dakar – et dont le fondateur est Seydina Limamou Laye.

Beaucoup de Lébous de la Petite-Côte, Bargny, Rufisque, sont de confession tidjane.

Patronymes
Cette population particulière participa activement au développement de Dakar. Voici pourquoi on trouve des patronymes de grandes familles léboues parmi les fondateurs de capitale.

Parmi les noms de familles souvent portés par les Lébous, on relève notamment : Ndoye, Diene, Thiaw, Gueye, Ndir, Yade, Bakhoum, Diagne, Samb, Nguirane, Mangane, Thiongane. Le nom Diagne est d'origine maure, beaucoup de Wolofs et de Lébous portent ce nom suite a une wolofisation ancienne. Thiongane (Peulh). Seul le nom Ndoye semble véritablement et typiquement lébou. Les noms Diene et Bakhoum sont d'origine sérère. Lébous et Wolofs portent souvent les mêmes noms. C'est ainsi que Gueye, M'Bengue, Gaye et Samb sont aussi bien portés par les Wolofs que les Lébous et que par ailleurs un grand nombre de Lébous portent les noms typiquement wolof, Ndiaye et Diop. Il y a aussi des Lébous qui portent le patronyme de Paye qui semble être une déformation de Faye que l'on retrouve aussi chez les Lébous.